38e Festival Les Instants Vidéo : Car de quoi vit l’humain ?

Le Festival Les Instants Vidéo est une manifestation dédiée aux arts vidéo et à la poésie électronique, (mono bandes, installations, performances…).
Il se veut un laboratoire où se côtoient des artistes et œuvres de réputation internationale, et des travaux encore fragiles et en gestation. Pour que les regards puissent se croiser, les paroles s'échanger, l'imagination se débrider, l'ailleurs se repenser, une hospitalité radicale est toujours de mise.
Cette année, le festival se tiendra du 7 octobre au 25 novembre (l'exposition à la Friche se terminant le 19 janvier), en Région Sud et à l'international.

Le Festival c'est 133 œuvres d'art,  89 films, 42 installations, 3 performances, 145 artistes, 38 pays .

Contexte

Nous vivons dans un monde où nul n’échappe à une prolifération sans précédent d’images (télévision, réseaux sociaux, publicités urbaines…). On peut parler de bombardement d’images dans le champ de notre conscience. A ce constat, il faut rajouter le fait que ces images s’inscrivent dans un flux incessant si bien qu’à peine apparues, elles s’effacent des écrans et de notre mémoire car d’autres prennent le dessus. Si pendant très longtemps les humains produisaient des images pour se souvenir d’un espace, d’une personne, d’un moment donné, aujourd’hui elles fabriquent de l’oubli. Si longtemps elles permirent aux humains de prendre connaissance d’une réalité, aujourd’hui elles fabriquent de l’ignorance.

Cette situation a pour conséquence de rendre de plus en plus difficile la possibilité de penser les images qui nous entourent, d’en dire quelque chose, de dire quelque chose du monde et de nous dans ce monde.

Les conséquences sociales sont désastreuses : la représentation « spectaculaire », « sensationnelle » que nous nous faisons du monde, des autres, de l’étranger, de celle ou celui qui ne vit pas comme nous, génère des sentiments de peur, une volonté de rejet et donc de repliement sur soi-même.

Cette crise de la représentation mérite notre plus grande attention. L’urgence est de créer des foyers de résistance, des espaces/temps où des individus regardent ensemble des images et en parlent, en prenant le temps de voir, de comparer, de les faire comparaître devant nos regards critiques.

Partenaires locaux

– collaborations avec des partenaires professionnel.le.s : Friche la Belle de Mai, Vidéodrome 2, Cinéma Gardanne, Ecole d’art d’Aix, Cinéma Chateau-Arnoux,

– collaborations avec des structures sociales : ARI, SARA Logisol, ADPEI, Espoir Provence, ANEF Provence, CIDFF, Solidarité Femmes 13

Objectifs du projet

Notre projet se décline sur 2 axes qui s'entremêlent, dialoguent, s'enrichissent et dont les liens sont indissociables et indissolubles, un axe artistique et un axe autour des droits culturels et poétiques. Il s'agit de :

– promouvoir et mettre en valeur l'art vidéo, propositions artistiques et culturelles inventives et singulières, qui à chaque mutation technologique ne cesse de se renouveler.
– soutenir le parcours d'artistes (émergeant.e.s et/ou historiques) et soutenir le développement des expérimentations artistiques électroniques et poétiques d'avant-garde. oeuvrer à la circulation des œuvres et des artistes.
– susciter des collaborations artistiques, du local à l'international.
– explorer de nouvelles manières de présenter l'art-vidéo en bousculant les codes de monstration.
– envisager les rencontres publics-œuvres-artistes comme une invitation à voir et penser le monde, à croiser les regards, source de connaissances, expériences, compréhensions, imaginations de l'autre, de l'ailleurs.
– éprouver l'articulation entre Droits culturels et Commun(S), entre Art, Territoires et Société.
– s'adresser à des publics hétérogènes par la diversité de leur rapport à l'art et imaginer des actions spécifiques d'accès aux œuvres (ateliers de réflexion sur les images, Galeries Populaires, visites dialoguées…).
– renforcer les liens entre les festivals des arts vidéo dans le monde.
– examiner et renforcer les pratiques de coopération internationale, notamment autour de la Méditerranée, et défendre que l'art obéit à un principe de nécessité et non d'utilité. Et qu'il a sa place dans le quotidien de chacun.e

Activités

Projections-discussion, performances, expositions 

Résultats

En cours